En 100 mots | Critiques d'albums succinctes, pour les pressés

Un point de vue, en une centaine de mots.

The Black Keys : « El Camino »

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Le duo Blues de l’Ohio change de son, la gloire aidant. Nouveau, mais pas moins bon.

critique The Black Keys El CaminoIl était une fois où il n’y avait qu’une voix, une guitare et une batterie sur les albums des Black Keys. Plus maintenant : le plus bluesy des duos a changé. Bien sûr, ils peuvent toujours monter un blues sale (‘Lonely Boy’), mais ce n’est pas le point central de “El Camino”. Ici, il y a des claviers plein de Soul (‘Gold On The Ceiling’) et l’envie de graver ces chansons dans vos crânes (‘Run Right Back’). En quelques mots, c’est le meilleur et le plus contemporains des albums de musique Noire que deux jeune Blancs aient fait, ce que les Clash faisent plutôt bien. À eux quatre.

Written by Benoit Rajalu

décembre 10, 2011 at 18:46

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Florence + The Machine : « Ceremonials »

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Variété, qualité et même quantité : la pop éclairée de Florence + The Machine revient.

Critique Florence and The Machine ceremonialsIl n’y a aucun mal à aimer les albums de 20 pistes pleins de pop diva et d’un goût pour la grandiloquence. En sachant cela, vous n’aurez aucune honte à apprécier ce “Ceremonials”. Il est certes long, et pourtant l’album n’ennuie pas : ce qui le fait fonctionner n’est pas juste le large registre vocal de Florence, c’est le sens aïgu du dynamisme et de la variation que le groupe utilise à chaque chanson. On trouve l’esprit d’Aretha Franklin sur ‘Lover To Lover’ et, la piste suivante, nous sommes plongés dans une vision d’Arcade Fire à un autre niveau sur ‘No Light, No Light’. Malgré quelques moments de creux ici et là, l’expérience générale est en effet captivante.

Written by Benoit Rajalu

novembre 16, 2011 at 10:27

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Portugal. The Man : « In The Montain In The Cloud »

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Le summum de la pop psychédelique instruite vient de Wasilla, en Alaska.

critique portugal the man In The Mountain In The CloudIls s’appellent Portugal. The man et viennent de l’Alaska, amusant, non ? Peut-être pas. Cette particularité ne se retrouve pas dans une sonorité hispanique, en tout cas pas pour ce “In The Mountain In The Cloud” : tout y est on ne peut plus international. Prenez la voix du chanteur, John Baldwin Gourley. C’est un mélange parfait entre celles de Bon Iver (‘Share With Me The Sun’), Marc Bolan (‘Floating [Time Isn’t Working My Side]’) et David Bowie (‘Senseless’), mis au service d’un patchwork musical empreint de plus d’influences encore. Cela nous donne un coktail entrainant et rafraîchissant aux accents de soul, d’electro et de glam rock

Written by Benoit Rajalu

novembre 8, 2011 at 15:25

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Noel Gallagher’s « High Flying Birds »

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L’ex-Oasis et héro de la Britpop des 90s revient, ses influences aussi

critique Noel Gallagher's High Flying BirdsNoel Gallagher a été le songwriter adulé de la jeunesse Britannique, pour ses paroles évocatrices et son jeu de guitare inspiré. Il l’a été au moins pour les deux premiers albums d’Oasis. 20 ans après ses fameux débuts, il enregistre fameusement en solo. Son “High Flying Birds” n’est pas une grande surprise : imaginez une bonne dose d’influence Beatles à la sauce Oasis, et un peu de la pop plastique des Dirty Pretty Things de Carl Barât. Il y a des hauts (‘The Death of You and Me’) et des bas (‘Stop the Clocks’) mais pour ceux qui veulent une bonne pop pleine de guitares rythmiques et de chant en reverb’, Gallagher vous a concocté une bonne dose de nostalgie.

Written by Benoit Rajalu

novembre 3, 2011 at 09:59

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Gary Clark Jr. : Bright Lights EP

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“Le Sauveur du Blues” vient du Texas et il connaît ses classiques. Il est noir, enfin.

review gary clark jr bright lights EPGary Clark Jr. n’est pas nouveau. “The Bright Lights EP” n’a d’ailleurs qu’un morceau (l’excellent ‘When My Train Pulls In’) qui ne figure par sur son premier album, sorti en 2010. les autres sont des remasters ou des versions lives. Cependant, ces quatre pistes relèvent du trésor, créé par un Bluesman texan de 27 ans, un black du 21ème siècle dont la meilleure amie est une guitare. Ce n’est pas non plus une pale imitation bornée de John Lee Hooker, et Clark emprunte à des influences telles que Marvin Gaye, Hendrix ou même dans le coté pop du blues à la Mayer : c’est vraiment captivant, et comme il le chante sur ‘Bright Lights’, vous vous souviendrez de son nom…

Written by Benoit Rajalu

août 13, 2011 at 20:36

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The Horrors : Skying

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Coqueluche outre Manche, la sensation post-punk est de retour. Maintenant version disco.

critique the horrors skyingThe Horrors reçoivent tant d’attention presque luxurieuse de la presse britannique que ce doit être gênant. C’est pourtant leur fardeau depuis 2009 et l’album “Primary Colours” qui les a révélé être des musiciens cultivés et astucieux. “Skying” s’inspire du même post-punk sombre et complexe – les guitares restent noisy (hypnotisantes sur ‘Endless Blue’) et avancent même vers le shoegazing, mais il y a moins de “sombre” et plus de disco-pop. Imaginez que Primal Scream rencontre MBV. Ou Joy Division rencontre Pulp. Vous êtes dans le plus étrange des clubs, on y joue ‘Moving Further Away’, et vous aimez peut-être ça.

Written by Benoit Rajalu

août 2, 2011 at 11:31

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Incubus : If Not Now, When?

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Autrefois rockeurs, ils reviennent avec une pop pacifiée, une image de gendres parfaits

critique incubus if not now whenIncubus a autrefois joué avec le Metal et le hard Rock, pourtant… Le titre d’ouverture éponyme, ‘If not Now, When?’, évoque un mauvais Death Cab for Cuties. Power-pop fragile et chanteur sur piédestal sont au rendez-vous, rien d’autre. C’est un album foncièrement américain, pas traditionel mais inspiré par la pop tendance des radios Universitaires. Il est rempli de chansons qui veulent provoquer quelque chose, s’adressant au rebelle intérieur avec des refrains faciles (‘Thieves’, ‘Defiance’) mais dépourvus de toute agressivité (sauf peut-être pour ‘Switchblade’ mais ce refrain est affreux). En somme, il n’y a rien de plus faible et ennuyeux.

Written by Benoit Rajalu

juillet 17, 2011 at 20:11

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The Black Lips : Arabia Mountain

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Provotacteurs mais très productifs, les Black Lips aiment faire de la musique, et le font bien

critique The Black Lips Arabia MountainUn joyeux mélange lo-fi entre le Brian Jonestown Massacre, les Hives et les Kinks n’a jamais fait de mal à personne. The Blacks Lips bénéficient donc d’un ensemble d’influence plutôt plaisant, et se balancent habillement entre la pop-punk à taper du pied (‘Modern Art’) et le psyche-punk hypnotique (‘Mr Driver’). Vous l’aurez compris, l’idée est que le punk est toujours inclus dans leur petite cuisine musicale mais n’est jamais surfait au point d’être écrasant. Est-ce que cela fonctionne ? Oui, principalement. C’est suffisamment euphorique pour que tous apprécient, et cet hommage multiculturel a de glorieux moments (‘Time’) franchement mémorables.

Written by Benoit Rajalu

juillet 10, 2011 at 22:48

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The Leisure Society : Into The Murky Waters

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Second opus de ce groupe d’opéra-pop Britannique, moins charismatique que son aîné.

review leisure society into the murky watersL’univers de The Leisure Society est riche de mélodies et de paroles inspirées. Il créé des mélodies mélancoliques ou plonge l’auditeur dans un état de grande relaxation : tout cela ne demande qu’une sensibilité à une forme d’opéra-pop, ou à ce que The National produirait pour les comédies musicales de Soho. “Into The Murky Waters” reste aussi riche, entre ballades country-esques (‘Better Written Off (Than Written Down)’) et morceaux indiscutablement pop (‘Dust On The Dancefloor’), il est plaisant et empreint d’une mélancolie automnale British caractéristique. L’omniprésente voix du frontman Nick Hemming amoindrit pourtant l’impact d’un album autrement agréable.

Written by Benoit Rajalu

juin 19, 2011 at 20:37

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Tedeschi Trucks Band : Revelator

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Le couple le plus talentueux du Blues nous offre un album sans surprise, génial néanmoins.

Tedeschi Trucks Band RevelatorLe mariage de Derek Trucks, l’un des guitaristes les plus remarqués de ces 20 dernières années, avec la déesse incontestée du Blues qu’est Susan Tedeschi semblait forcément prometteur. Après quelques représentations live remarquées, ils enregistrent enfin ensemble et livrent donc “Revelator”, leur premier disque en tant que Tedeschi Trucks Band, et une évidente réussite. Les multiples styles que Trucks maîtrise à la guitare ainsi que la superbe voix de Tedeschi font de ce relatif 1er album un chef-d’oeuvre varié et inspiré, des ballades Soul (‘Until You Remember’) aux morceaux funky (‘Love Has Something Else to Say’). Le meilleur album Blues de l’année, sans doute.

Written by Benoit Rajalu

juin 12, 2011 at 13:52

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